Journées de Patrimoine 2024
Le Mémorial du Bazar de la Charité – la chapelle Notre-Dame de Consolation et le chemin de croix rappelant le souvenir des victimes de l’incendie du 4 mai 1897 – sera ouvert à la visite à l'occasion des Journées du Patrimoine :
- le samedi 21 septembre 2024 de 14h à 17h - le dimanche 22 septembre 2024 de 14h à 17h
Visite guidée chaque jour à 14h30 (5 euros pour la visite).23 rue Jean-Goujon, 75008 PARISbazardelacharite@yahoo.fr
4 mai 1897 – 4 mai 2024
le samedi 4 mai 2024 à 18h30par l'abbé Grégoire Celier (fsspx) en la chapelle Notre-Dame-de-Consolation, 23 rue Jean-Goujon, 75008 Paris. À cette occasion, le chemin de croix et l'ensemble du Mémorial, classé Monument historique, sera exceptionnellement ouvert à l'issue de la messe et un apéritif sera servi dans la crypte.
« À quatre heures, la fête bat son plein »
Ce mois-ci, notre association a pu acquérir l’original du dessin de Ludovico Marchetti (1853-1909) représentant l’intérieur du Bazar de la Charité avant le déclanchement de l’incendie le 4 mai 1897. On retrouve la foule essentiellement constituée de femmes enjouées, amassées dans la rue médiévale qui avait été reconstituée rue Jean-Goujon à l’aide de décor de carton-pâte et de pitchpin. Au centre, le ballon gonflé à l’hélium s’embrasa quelques minutes plus tard pour former un rideau de feu qui sépara la foule en deux, plaçant les malheureuses prisonnières dans une véritable souricière.
Jeux d’Orgue - Journées du Patrimoine 2023
- Messe à l’usage ordinaire des Paroisses, Pour les Fêtes Solennelles (extraits)
- Messe propre pour les Couvents de Religieux et Religieuses (extraits)
Louis Marchand (1669–1732)
- Livre d’Orgue (extraits)
Gaspard Corrette (ca. 1670 – ca. 1732)
- Messe du 8e Ton pour l’Orgue a l’usage des Dames Religieuses, et utile a ceux qui touchent l’orgue (extraits)
Michel Corrette (1707–1795)
- Concert sur le Flûtes
Marina Tchebourkina
Ayant réalisé de nombreux enregistrements sur des orgues historiques et publié plusieurs ouvrages consacrés à l’art d’orgue en France aux XVII–XVIIIe siècles, Marina Tchebourkina s’est imposée comme une autorité dans le domaine de la musique d’orgue Baroque française et de l’interprétation historiquement informée. Elle est dédicataire d’œuvres de grands compositeurs russes contemporains et créatrice de premières mondiales. La palette des activités musicales de Marina Tchebourkina est dense et éclectique. Organiste concertiste sollicitée par les grands festivals internationaux, auteur de publications fondamentales sur la musique Baroque et contemporaine, elle est également membre de la commission nationale pour les orgues historiques en France (CNPA). Œuvrant pour la protection, la restauration et la mise en valeur des orgues historiques, elle a réalisé de nombreux enregistrements sur des instruments d’exception, en France et à l’étranger (label Natives). Ses albums ont été salués par la presse internationale et récompensés dès son premier CD (Diapason d’Or).
Site officiel : www.marina-tchebourkina.com
4 mai 1897 - 4 mai 2023
L'association du Mémorial du Bazar de la Charité vous convie à la messe anniversaire qui sera célébrée à la mémoire des victimes de l'incendie du Bazar de la Charité le jeudi 4 mai 2023 à 18h30 par l'abbé Grégoire Celier (fsspx) en la chapelle Notre-Dame-de-Consolation, 23 rue Jean-Goujon, 75008 Paris.
Photographies de l'incendie du 4 mai 1897
Ces dernières semaines, notre association a réussi à acquérir deux tirages de Richard Wilmer, le photographe anglais qui se trouvait sur les lieux de l'incendie du Bazar de la Charité. Ses photographies sont les uniques clichés qui furent réalisés pendant que le feu prenait rue Jean-Goujon le 4 mai 1897. Si trois prises de vue ont été publiées dans les journaux de l'époque, celles que nous venons d'acquérir sont absolument inédites.
Elles manifestent l'effroi suscité par la catastrophe par la foule qui s'amassait à distance et dont on distingue les silhouettes qui la composent. Le sauveteur, sans doute un cocher des écuries Rothschild, arrose les malheureuses personnes qui ont réussi à s'extraire du Bazar sans pouvoir aller plus loin, la chaleur empêchant les secouristes d'aller plus loin.
125e anniversaire de l’incendie du Bazar de la Charité
A cette occasion :
Un colloque organisé par le Mémorial du Bazar de la Charité se tiendra le samedi 14 mai 2022 de 11h à 17h30 dans la crypte de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation. Entrée gratuite, participation libre.
11h : « L’ampleur d’une tragédie nationale » par Norbert FLEURY, technicien de la police scientifique de Paris
14h30 : « Les œuvres et les familles présentes au Bazar de la Charité », par Éric MENSION-RIGAU, professeur à l’Université de Paris-Sorbonne (Paris IV)
15h30 : « L’incendie du 4 mai 1897 » par Didier ROLLAND, responsable sécurité incendie de la direction des services administratifs du Premier Ministre
16h30 : « Notre-Dame-de-Consolation et le souvenir des victimes » par Nelly du CRAY, présidente du Mémorial du Bazar de la Charité
Le mémorial du Bazar de la Charité sera exceptionnellement ouvert à la visite le samedi 14 mai et le dimanche 15 mai 2022, de 14h à 17h.
Une messe chantée sera célébrée le 4 mai 2022 à 18h30 en la chapelle Notre-Dame-de-Consolation, 23, rue Jean-Goujon, 75008 PARIS, à la mémoire des victimes de l’incendie du 4 mai 1897 et sera suivie d’un buffet dans la crypte.
Bernard Roland-Gosselin 1923-2021
Ce 10 novembre 2021, Bernard ROLAND-GOSSELIN, président honoraire du Mémorial du Bazar de la Charité, s’est éteint à l’âge de 98 ans.
Nous saluons le départ de cette grande figure qui a présidé notre association pendant un quart de siècle. Au cours de son mandat, il a courageusement assuré la sauvegarde de Notre-Dame-de-Consolation en faisant classer la chapelle monument historique, à l’heure où son avenir était hypothéqué. Il a fait transformer la Société civile immobilière, constituée au lendemain de l’incendie, en la remplaçant par une simple association, répondant ainsi aux souhaits de nos aïeux, consistant à perpétuer, de façon désintéressée, la mémoire des malheureuses victimes de la tragédie du 4 mai 1897.
Très attaché à sa famille, au souvenir de ses infortunées grand-mère et arrière-grand-mère (Madame Eugène Roland-Gosselin et Madame Emile Hoskier), il a toujours eu le souci d’unir les descendants des martyrs de la Charité dans le souvenir respectueux du tragique évènement. Directeur artistique de Baccarat au cours de sa carrière, il eut par ailleurs le souci de défendre l’église et ses traditions, ainsi que son pays, pour lequel il subit l’internement et l’opprobre qui lui valurent d’être valeureusement décoré de la Légion d’honneur.
À sa famille, nous présentons nos condoléances et l’assurance de nos prières.
La présidente
L'incendie du Bazar de la Charité : visites et conférences pour les journées du patrimoine 2020
Le mémorial du Bazar de la Charité est ouvert à l'occasion des journées du patrimoine 2020 :
L'association assure quatre visites conférences du Mémorial du Bazar de la Charité pour évoquer l'incendie du 4 mai 1897 et ses victimes.
Les visites conférences ont lieu :
Tarif spécial JEP 2020 : 5€ par personne.
Lors des visites, sont retracés l'histoire des œuvres caritatives auxquelles se dévouaient les victimes, les causes et le déroulement du drame. Sont également évoquées les victimes, parmi lesquelles figurait la duchesse d'Alençon, sœur de Sissi.
Ce qu'il faut savoir:La chapelle de style néo-classique et le chemin de croix mémorial installé dans le cloître, ont été construits à l'emplacement de l'incendie du Bazar de la Charité. Parmi les victimes, des personnes illustres comme la Duchesse d'Alençon, sœur de Sissi, mais aussi de très modestes personnes, qui sans ce monument seraient oubliées.
Le monument appartient à l'association Mémorial du Bazar de la Charité, composée de descendants des victimes de l'incendie du 4 mai 1897.
Rendez-vous : Notre Dame de Consolation 23 rue Jean Goujon 75008 Paris (Plan d'accès)
Les hommes au Bazar de la Charité : une de ces fake news qui ont la vie dure
Dès les lendemains du grand incendie qui enflamma Paris le 4 mai 1897, la journaliste Séverine posa la question dans l’écho de Paris du 14 : « Qu’ont fait les hommes ? » et jeta un grand soupçon sur la gente masculine qui aurait détalé ce jour-là – pire – qui se serait frayée un passage à coup de cannes pour avoir la vie sauve. Et les chiffres étaient brandis à l’appui : Sept hommes sur cent vingt-cinq victimes, cela faisait évidemment très peu ! Le constat était accablant. Les esprits moqueurs s’en sont donné à cœur joie. Les milieux que la noblesse ou la bourgeoisie insupportaient se sont saisis du raccourci et, de fil en aiguille, il est devenu une réalité historique.
Aussi simpliste soit-elle, une telle conclusion consisterait à déduire, de façon très déterministe, que les femmes seraient courageuses en voyant le jour tandis que les hommes naitraient pleutres. Oubliant les champs de bataille de Bouvines et de Castillon, ils auraient troqué la noblesse pour la lâcheté. Ce qui est plus compliqué à comprendre, c’est que, dans d’autres catastrophes, depuis le Titanic jusqu’au Bataclan, il ne semble pas que les femmes eussent été plus nombreuses parmi les victimes. Par ailleurs, parmi les sauveteurs qui furent décorés après la catastrophe du Bazar de la Charité, le ratio est proportionnellement inversé. Faudrait-il pour autant imaginer que les femmes ne savent pas voler au secours de leurs proches ? évidemment non. Ces derniers étaient, pour l’essentiel des hommes travaillant à proximité dans des établissements embauchant peu de femmes
Les proportions entre hommes et femmes présents le 4 mai 1897 sont connues par les rapports de police comme par les études de plusieurs journaux s’appuyant sur les témoignages dans les jours qui ont suivi la tragédie. Ils estiment entre quarante et cinquante le nombre d’hommes pour une foule comptant entre mille deux cent et mille cinq cent personnes. Rien de bien anormal puisque nous étions un mardi. Les messieurs vaquaient à leurs occupations tandis que les œuvres de bienfaisance étaient essentiellement animées par leurs épouses et leurs filles. Nous disposons par exemple des noms des responsables des vingt comptoirs qui exposaient le 4 mai. Il n’y a qu’un seul homme, le baron de Schickler, contre dix-neuf femmes. On sait d’ailleurs par plusieurs témoignages que ce dernier s’était absenté dix minutes avant l’incendie pour raccompagner le nonce apostolique. Par ailleurs, le Bazar de la Charité se tenait pendant près d'un mois et les stands étaient occupés, selon les jours, par des œuvres différentes. Nous conservons également les noms des 155 responsables qui devaient se succéder derrière les comptoirs. Or, on ne compte que 6 hommes parmi eux. Tous les autres étaient des femmes.
Sans doute la violence de l’évènement a-t-elle fait perdre la raison à des personnes prisonnières des flammes et quelques cas d’hystérie furent à relever. Ils touchèrent d’ailleurs des personnes des deux sexes. Derrière le Bazar, une sortie de secours fut improvisée par deux employés de l’hôtel du Palais qui décelèrent les barreaux d’une fenêtre de leur établissement donnant sur le terrain vague. Après de multiples supplications adressées à une femme que la raison avait quittée et qui s’ingéniait à s’accrocher aux barreaux, le cuisinier et son apprenti durent donner des coups de marteaux sur les mains de cette dernière s’ils voulaient sauver la vie de centaines d’autres personnes.
C’est le lot de toute catastrophe qui allie, au-delà des genres, l’héroïsme et l’inconscience dans la précipitation que nul ne peut prévoir. D’ailleurs, qui pourrait affirmer comment il agirait s’il était léché de toutes parts par les flammes ?